« J'ai eu dans ma vie beaucoup de richesses qui n'avaient rien à voir avec l'argent… Lorsque je quitterai ce monde, je sais que je laisserai à mon peuple tant chéri une autre richesse, impalpable, mais réelle : celle d'un pays possible, mais tout de même d'un pays à faire. »
Le cercle des ami(e)s de Bernard Landry
Chantal Renaud-Landry - Présidente
Avoir le feu et un peu de chance
La carrière de Chantal Renaud s’amorce dans une période de grande effervescence culturelle au Québec et en France, à la fin des années 1960. C’est grâce à René Homier-Roy qu’elle décroche un poste de journaliste au Photo-Journal en 1964, alors dirigé par Jean-Charles Harvey. À l’époque, elle n’a que 17 ans, mais cela ne l’empêche pas de s’envoler pour la France en vue de faire des entrevues avec Coco Chanel et Bob Dylan.
« J’étais partie pour toujours; j’avais une espèce de feu, une ardeur extrême », se rappelle-t-elle. Un an plus tard, de retour à Montréal, Chantal Renaud croise Jean-Pierre Ferland par hasard. Ce dernier la convie à Radio-Canada, où elle obtient le poste d’animatrice pour Jeunesse oblige, qu’elle anime en français et en anglais. « Coast to coast, my dear! » dit-elle en riant.
Puis elle débarque sur la planète musique. Bien sûr, on se rappelle son duo avec Donald Lautrec (Ne dis rien), mais c’est grâce à son interprétation du titre Comme un garçon, chantée par Sylvie Vartan en 1967, qu’arrive le succès.